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Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/204

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de fermer à la tombée de la nuit, et même durant les plus grandes chaleurs, toutes les fenêtres, pour ne les ouvrir que le lendemain matin.

Les savoyards de la bande des fameux Delzaives frères, étaient pour la plupart d’adroits et audacieux Venterniers.

Un vol à la venterne n’est quelquefois que les préliminaires d’un assassinat. Des Venterniers voulaient dévaliser un appartement situé à l’entresol d’une maison du faubourg Saint-Honoré ; l’un d’eux entre par la fenêtre, visite le lit, ne voit personne, bientôt il est suivi par un de ses camarades, et tous deux se mettent à chercher ce qu’ils espéraient trouver, mais bientôt ils aperçurent une jeune dame endormie sur un canapé ; elle avait au col une chaîne et une montre d’or ; elle roupille, dit à son compagnon, l’un des Venterniers Delzaives, surnommé l’Écrevisse, il faut pesciller le bogue et la bride de jonc (il faut prendre la chaîne et la montre d’or) ; mais si elle crible (crie), répond le second Venternier, le nommé Mabou, dit l’Apothicaire ; si elle crible dit encore l’ Écrevisse, on lui fauchera le colas (on lui coupera le col). La jeune dame qui paraissait endormie, et qui entendait, sans en compren-