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PIL—PIN

n’est pas assez forte, vous aurez la bonté d’ajouter ce qui manquera, et je vous en tiendrai compte. L’escroc laisse en effet 400 fr. à son hôte, et part. Quelques jours après son départ une caisse très-lourde arrive à l’hôtellerie, contre remboursement de 875 francs et quelques centimes ; l’hôte, avant de payer ce qu’on lui demande, hésite bien quelques minutes, mais sa femme, qui a été séduite par les manières gracieuses de l’escroc, lui fait observer qu’il ne risque rien, puisqu’une valeur de 875 francs reste entre ses mains en garantie d’une somme de 475. L’hôte paie, et son argent va joindre à Paris l’expéditeur de la caisse, qui n’est autre que le compère de l’escroc voyageur.

Il est inutile de dire que la caisse ne contient que des pierres et du foin.

Ce truc, dit-on, a été mis en usage il n’y a pas encore long-temps, par un très-jeune homme qui promet d’aller fort loin s’il n’est pas arrêté dans sa course.

PILON, s. m. — Doigt.

PINGRE, s. m. — Malheureux, misérable.

* PINOS, s. m. — Denier, ancienne pièce de monnaie.