Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/380

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blage avec l’argot, c’est en un mot joindre les larrons avec ceux qui mendient leur vie, à quoi s’opposèrent les bons mions ; les Archi-Suppots avec les Cagoux ne voulurent pas permettre un si grand malheur, mais ont esté contraints d’admettre lesdits doubleux en la monarchie, excepté les sabrieux qu’on n’a pas voulu recevoir. Tellement que pour estre parfaît Argotier, il faut savoir le jargon des blesches ou merciers, la truche comme les gueux, et la subtilité des coupeurs de bourses.


Après que les anciens Argotiers ont rendu compte de leurs vacations, les nouveaux venus s’approchent et fichent cinq ronds en la saliverne, puis on leur fait faire le serment de cette sorte.

Premièrement ils mettent un bout de leur bâton ou sabré dans le dure, puis on leur fait lever la louche gauche, et non la droite, parce qu’ils disent que c’est une erreur de cour, puis ils rouscaillent en leur manière : J’attime au tripeligour, puis de rechef : J’attime au tripeligour du tout.

Après on leur fait promettre et jurer de