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Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/391

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sités, afin qu’une trop grande misère ne me réduise point à devenir coupeur de bourses ou à prendre quelque chose. Oh ! patron céleste, je vous demande toutes ces grâces par le mérite infini de la mort de votre sacré nom. Amen.

Procès

ENTRE MATHURIN LE RECHINEUX
et collas le souffreteux.

Le dix-huitième jour de juillet de cette année ou de l’autre, à l’hôpital d’une petite ville de l’Anjou, se rencontrèrent le Cagou de Normandie avec sa femme, assisté de deux Archi-Suppôts, un Millard-Manceau et un Narquois-Tourangeau avec une femme Poitevine ; en mangeant ensemble, le Millard reconnut cette femme qui avait été la sienne, et lui parla ainsi : Eh bien donc ! ma petite Perrine, ne veux-tu donc pas venir avec moi ? Elle le regarda d’un visage refrogné, et lui répondit : Oh ! chétif chien, j’aimerais mieux mourir ; le Millard alors dit au Cagou, sur ma foi, mon doux maî-