Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/95

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SAN 91 mes voleurs, c’est vrai, mais nous ne sommes point dépourvus d’entrailles ; horsle métier, nous sommes quelquefois humains, généreux, bons pères, bons époux, bons amis, pourquoi donc établir une comparaison mtre nous et les fripons qui pullulent dans les salons du grand monde.-Je me contenterai donc d’avoir vu et entendu. Chacun au rœte peut en faire autant que moi. ·. — / SANS BEURRE on CHIFFONNIERS ARIS-TOCRATES. — Le cabaret du Pot blanc, situé à proximité de la barrière de Fontainebleau, est le rendez-vous de ces hommes qui parcourent les rues de Paris le crochet à Ia. main, la botte sur le dos, et qui quelquefois sont munis d’une lanterne, non pas comme Diogène pour obemhet un homme qu’ils-ne trouveraient pas dans la rue de la moderne Babylone, mais pour chercher, calembour à•part, des loques à terre. Les mœurs de ces individus sont de nature àètre peintes. Malgré leur amour pour l’égalité des rangs, et la liberté, ils n’en sont pas moins de véri tables despotes, des aristocrates s’il en fût. ;