bois comme des loups. Ah ! si jamais je le trouve, ou quelqu’un des siens !… – Qui vive ? cria tout à coup un soldat. – Qu’est-ce que tu vois ? dit le sergent. – Rien, mais j’ai entendu respirer de ce côté, et vraisemblablement il désignait l’endroit où nous étions. – Allons ! tu rêves, on t’a fait tant de peur de Roman, que tu crois toujours l’avoir dans ta giberne. »
Deux autres soldats prétendirent aussi avoir entendu.
— Taisez-vous donc, répliqua le sergent, je vous proteste qu’il n’y a personne ; ce sera encore cette fois comme de coutume, il nous faudra retourner à Pourrières sans avoir rencontré le gibier ; tenez, mes amis, il est temps de nous retirer. » – La patrouille parut se disposer à partir. « C’est une ruse de guerre, me dit mon compagnon… je suis sûr qu’ils vont battre le bois, et revenir sur nous en formant le demi-cercle. »
Il s’en fallait que je fusse à mon aise. « Auriez-vous peur ? me dit encore mon guide.
— Ce ne serait pas le moment, répondis-je.
— En ce cas, suivez-moi ; voilà mes pistolets ;