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Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/173

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protecteur, mon camarade ; si je ne suis que sous-officier c’est que je ne veux pas être autre chose ; je n’ai point d’ambition, et tous les olympiens sont comme moi, ils font peu de cas d’une misérable distinction de grade. – Je lui demandai ce qu’étaient les olympiens. – Ce sont, me répondit-il, des gens qui adorent la liberté et préconisent l’égalité : voudriez-vous être olympien ? pour peu que cela vous tente, je me charge de vous faire recevoir. »

Je remerciai M. Bertrand, et j’ajoutai que je ne voyais pas trop la nécessité de m’enrôler dans une société sur laquelle devait tôt ou tard se porter l’attention de la police. – Vous avez raison, reprit-il, en me marquant un véritable intérêt, ne vous faites pas recevoir, car tout cela finira mal. Et alors il commença à me donner sur les olympiens les détails que j’ai consignés dans ces mémoires ; puis, comme il était encore sous l’influence confidentielle et singulièrement expansive du champagne dont nous nous étions abreuvés, il me révéla sous le sceau du secret la mission qu’il était venu remplir à Boulogne.

Après cette première entrevue, je continuai de