Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/352

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les uns les autres sans répondre. C’était une surprise que je leur avais ménagée. On frappe encore ; Constantin alors, commandant par un signe le silence, dit à voix basse : – C’est la police, j’en suis sûr. Soudain, je me lève et me glisse sous un lit : les coups redoublent, on est forcé d’ouvrir.

Au même instant, un essaim d’inspecteurs envahit la chambre, on arrête Constantin et quatre autres voleurs ; on fait une perquisition générale : on visite le lit dans lequel est la maîtresse de Joubert, on sonde même le dessous de la couchette avec une canne, et l’on ne me trouve pas. Je m’y attendais.

Le commissaire de police dresse un procès-verbal, on inventorie les marchandises volées, et on les emballe pour la préfecture avec les autres voleurs.

L’opération terminée, je sortis de ma cachette ; j’étais alors avec la fille Cornevin, qui, ne pouvant assez s’étonner de mon bonheur auquel elle ne comprenait rien, m’engagea à rester avec elle : – Y songez-vous ? lui répondis-je ; la police n’aurait qu’à revenir ! et je la quittai, en lui promettant de la rejoindre à l’Estrapade.

J’allai chez moi prendre du repos, et à l’heure