Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/71

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vous n’ayez pas été montré ! Mais non, c’est impossible ; vous avez fréquenté les salles. – Oh ! je vous jure que non, répondit Fanfan. – Avouez que vous vous êtes battu. – Jamais. – Pas de modestie ; à quoi sert de cacher votre jeu ? est-ce que je ne vois pas bien… – Je vous proteste, m’écriai-je alors, qu’il n’a jamais tenu un fleuret de sa vie. – Puisque monsieur l’atteste, il faut bien que je m’en rapporte : mais, tenez, vous êtes deux malins ; ce n’est pas aux vieux singes qu’on enseigne à faire des grimaces : confessez-moi la vérité, ne craignez-vous pas que j’aille vous trahir ? ne suis-je plus votre ami ? Si vous n’avez pas de confiance en moi, il vaut autant que je me retire. Adieu, messieurs, continua Belle-Rose d’un air courroucé, en s’avançant vers la porte, comme pour sortir.

— « Ah ! monsieur Belle-Rose, ne nous abandonnez pas, s’écria Fanfan ; demandez plutôt à Cadet si je vous ai menti : je suis pâtissier de mon état ; est-ce de ma faute si j’ai des dispositions ? j’ai tenu le rouleau, mais… – Je me doutais bien, dit Belle-Rose, que