Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/74

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rien à faire, quarte bandée et il s’enfilera de lui-même. Fanfan, malgré la leçon, n’était pas à la noce : arrivé sur le terrain, il était plus mort que vif ; notre adversaire et son témoin étaient déjà au poste. – C’est ici qu’on va s’aligner, dit Belle-Rose, en prenant les fleurets qu’il m’avait remis, et dont il fit sauter les boutons ; puis, mesurant les lames : – Il n’y en aura pas un qui ait dans le ventre six pouces de plus que l’autre. Allons ! prenez-moi ça, M. Fanfan, continua-t-il, en présentant les fleurets en croix.

Fanfan hésite ; cependant, sur une seconde invitation, il saisit la monture, mais si gauchement qu’elle lui échappe. – Ce n’est rien, dit Belle-Rose en ramassant le fleuret qu’il remet à la main de Fanfan, après l’avoir placé vis-à-vis de son adversaire. Allons ! en garde ! on va voir qui est-ce qui empoignera les zharicots.

— Un moment, s’écrie le témoin de ce dernier, j’ai une question à faire auparavant. – Monsieur, dit-il en s’adressant à Fanfan qui pouvait à peine se soutenir, n’est ni prévôt ni maître ? – Qu’est-ce que c’est ? répond Fanfan