Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/83

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les fonds, je reviens et je vous délivre. Qu’en dites-vous ?

Fanfan et moi nous gardions le silence. – Quoi ! vous hésitez ? j’avais meilleure opinion de vous, moi qui me serais mis en quatre… et puis, en vous engageant vous ne faites pas un mauvais marché… Dieu ! que je voudrais avoir votre âge, et savoir ce que je sais !… Quand on est jeune, il y a toujours de la ressource. Allons ! continua-t-il en nous présentant du papier, voilà le moment de battre monnaie, mettez votre nom au bas de cette feuille. Les instances de M. Belle-Rose étaient si pressantes, et nous avions une telle appréhension du guet, que nous signâmes.

C’est heureux ! s’écria-t-il. À présent, je vais payer ; si vous êtes fâchés, il sera toujours temps, il n’y aura rien de fait, pourvu cependant que vous rendiez les espèces ; mais nous n’en viendrons pas là… Patience, mes bons amis, je serai promptement de retour. M. Belle-Rose sortit aussitôt, et bientôt après nous le vîmes revenir. – La consigne est levée, à présent, nous dit-il libre à nous d’évacuer la place ou de rester ; mais vous