Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/146

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i 142. mànoxsns ·.

que moi, car n’ayant pas encore eu le temps de la réflexion, il était loin de me supposer une arrière-pensée ; cependant, si j’avais favorisé son évasion, c’était dans l’espoir de m’introduire sous ses auspices dans quelqu’a utre association · · de voleurs. En fuyant avec lui, éloignais-les soupçons que ses compagnons et lui-même auraient pu concevoir à mon suj et, et je les maintenais dans la bonne opinion qu’ils avaient de moi. De la sorte, j’espé.rais me ménager de nouvelles découvertes : puisque j’étais agent secret, il était de mon devoir de me brûler le moins possible. Lapierre était libre, mais je le gardais à vue, et j’étais’prêt à le livrer du moment quéil ne me serait plus utile.

Nous allàmes toujours courant jusque sur le u port de l’hôpital, où nous étant enfin arrêtés, nous entrâmes dans un cabaret pour reprendre haleine et nous reposer. J’y (is venir une cho=· pine afin de nous remettre les sens : « Hein ! disêje, à Lapierre, en v’là une fière de suée. — » Oh ! oui, elle est dure à avaler celle-là. — » Et encore plus à digérer, n’est-ce pas ? —· » On ne m’ôtera pas de l’idée.... — » Quoi ?

—·l— » Tiens, buvons. »