Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/209

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coquin d’Hotot, , car il néy a pas-d’autre’que lui qui a pu manger. »

Le commissaire arrive, Cafûn lui fait l’aveu de son crime, mais, en même temps, il ne néglige pas de charger Hotot et il le désigne comme son complice unique. On voit, que ce n’était pas un faux-frère. Ses deux amis ne montrèrent pas moins de loyauté : surpris également au chaud du lit, et interrogés séparément, ils ne« purent faire autrement de se reconnaître coupables ; Hotot qu’ils accusèrent de leur malheur, fut le seul que chacun d’eux inculpa. Malgré cette noblesse de sentiments, digne d’être citée parmi les ’beaux traits de la Nouvelle morale en action, ce généreux trio fut envoyé aux galères, et le per= fide Hotot fut condamné à leur tenir compagnie. Il est’aujou1·d’hui au bagne, où vraisemblablement il se garde bien de rappeler les particularités les plus curieuses de son arrestation. Émilie Simonet en fut quitte pour environ six heures de captivité. Quand on la remit en circulation, elle était à demi asphyxiée par les boissons qu’elle avait prises ; elle n’entendait plus, elle ne parlait plus, elle ne voyait plus, et n’avait pas gardé le moindre souvenir de ce qui s’était passé. A la première lueur qui se lit