Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/220

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momentanément dans le logement’qu’il· occupait avec Doré, et bientôt nous commençâmes ensemble des explorations nocturnes sur les routes que fréquentaient assez habituellement Mayer ét les deux Marquet. Nous les y rencontrâmes plusieurs fois, mais ne voulant les saisir qu’en action, ou tout au moi ns porteurs du butin qu’ils venaient de faire, nous fûmes obligés de les laisser passer. Nous avions déjà fait quelques-unes de ’ces promenades sans résultat, quand il m’arriva de remarquer chez mes compagnons un certain je ne sais quoi qui me fit concevoir des inquié- ’ I tudes’ ; il y avait dans leurs manières avec moi quelque chose de contraint ; peut-être se promettaient-ils. de me jouer quelque mauvais tour. Je ne pouvais lire dans leur pensée, mais à tout hasard, je’n’allai plus avec eux sans avoir sur moi des pistolets, dont je m’étais muni à leur insu. ·

Une nuit que nous devions sortir sur les deux heures du matin, l’un d’eux, c’était Doré, se plaint tout à coup de coliques qui le font horriblement souffrir ; les douleurs deviennent I de plus en plus aiguës, il se tord, il se plie en deux ; il est évident que dans cet état il ne pourra marcher. Le partie est en conséquence