Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/255

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un vinooç. au

saient alors généralement Yapproche de nos bons amis les ennemis. Il s’agissait de soustraire à la rapacité de messieurs les cosaques, d’abord les U vases sacrés, et ensuite son petit pécule. Après avoir long—·temps hésité, bien que par état il dût avoir l’habitude des enterrements, monsieur ’ le curé se décida à enfouir les obj ets qu’il se proposait de sauver, et monsieur Sénard qui, comme la plupart des gobe-mouches et des avares, imaginait que Paris serait livré au pillage, résolut de mettre à couvert de la même manière tout ce qu’il y avait de précieux dans sa boutique. Ilefut convenu que les richesses du pasteur et celles du marchand seraient déposées dans le même trou." Mais ce trou, qui le creusera ? Un homme chante au lutrin, c’est la perle des honnêtes gens, le père Moiselet ; oh ! pour celui-là, on ’ peut avoir en lui toute espèce’de confiance : un —liard qui ne serait pas à lui, il ne le détournerait pas ; depuis trente ans, en sa qualité de tonne= lier, il avait le privilège exclusif de mettre en bouteilles les vins du presbytère, où il s’en bu-Ã lvait d’excellents. Margnillier, sacristain, soma melier, sonneur, factotum de l’église et dévoué à son desservant, jusqu’à se relever à toute heure, ’ s’il en. était besoin, il avait toutes les qualités