Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/276

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au xilotnio,

de quinze ans, s’élance après moi ; un des gendarmes met pied à ter1·e pour nous poursuivre, mais le moyen de courir et surtout de sauter avec des bottes à l’écuyère et un grand sabre ; tandis qu’il’fait un circuit pour nous joindre, nous disparaissons dans le fourré, et bientôt. nous sommes hors d’atteinte. ’

Un sentier que nous suivons nous conduit dans le bois de Vaujours. Là, Moiselet s’arrête, n et après avoir promené ses regards autour de lui, il se- dirige vers des broussailles. Je le vois alors se baisser et plonger son bras dans une touffe des plus épaisses, d’où il ramène une bèche ; il se relève brusquement, fait quelques pas sans proférer un seul mot, et quand nous sommes

près d’un bouleau sur lequel je remarque plusieurs branches cassées, il ôte avec prestesse son chapeau et son habit, et se met en devoir de creuser la terre ; il y allait de si grand cœur qu’il fallait bien que la besogne avançàt. Tout à coup il se renverse, et en s’échappant de sa poitrine, le ali prolongé de la satisfaction m’a pprend que sans — avoir eu besoin de faire tourner la baguette, il a su découvrir un trésor. On croirait que le tonnelier va tomber en syncope, mais il se remet promptement ; encore quelques coups de bêche,