Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/287

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grâce d’une loque ài la personne que l’on vole, est par fois fort dangereux pour les voleurs, car son application nécessite des recherches et entraîne des lenteurs qui peuvent leur devenir funestes. Mais, en cette occasion, ils avaient opéré en toute sûreté ; la présence du général dans son appartement leur avait été une garantie qu’ils ne seraient pas troublés dans leur entreprise, et ils awaient vidé les armoires et les malles avec la même sécurité qu’un gref-I fier qui procède à un inventaire après décès. Comment, va-t-on me dire, le général était présent ? Hélas ! oui ; mais quand on prend sa part d’un excellent dîner, qu’on ne se doute guère de ce qu’il en adviendra Sans haine et sans crainte, sans prévision surtout, on passe gain ment du Beaune au Chambertin, du Chambertin ’ au Clos-Vougeot, du Clos-Vougeot au Romanée ; -puis, après avoir’ainsi parcouru tous les crus de la Bourgogne, en montant l’échelle des renommées, on se rabat en Champagne sur le

pétillant Ai’, et trop heureux alors le convive qui, plein des souvenirs de ce joyeux péleri· t nage, ne s’embrouille pas au point de ne pouvoir retrouver son logis ! Le général, à la’suito d’un banquet de ce genre, s’était mai ntenu dans