Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/295

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de son inconduite, l’envoyèrent à l’île de Rhé, dans un des bataillons coloniaux., Là il se coma I porta quelque temps de manière à faire croire qu’il s’était corrigé. Mais on ne lui eut pas ’plutôt accordé un grade, que’s’étant permis de nouvelles incartades, il se vit obligé de déserter - pour se soustraire au châtiment. Il vint alors à Paris où ses exploits, soit comme escroc, soit D comme filou, lui valurent bientôt le triste honneur d’être signalé à la police comme l’un des plus habiles dans ce double métier. I ’ Winter, qui était ce qu’on appelle’lancé, lit une foule de dupes dans les classes les plus éle=, vées de la société ; il fréquentait des princes, des ducs, des fils d’anciens sénateurs ; et c’était sur’eux ou sur les dames de leurs sociétés clandestines qu’il faisait l’expérience de ses funestes talents. Celles-ci surtout, quelque aver- ’ ties qu’elles fussent, ne l’étaient jamais assez pour ne pas céder à l’envie de se faire dépouiller par lui. Depuis plusieurs mois, ’la police était à la recherche de ce séduisant jeune homme, qui, changeant sans cesse d’habits et de logements, lui échappait toujours au moment où elle se Hattait de le saisir, lorsqu’il me fut ordonné de me mettre en chasse afin de tenter sa capture. ’’ tg.