Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/346

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un minous : A

propose à ses compagnons de vider avec lui une bouteille. On entre ; c’est du Beaugency, huit sols le litœ ; on s’attable, le bon marché, l’occasion, l’innocence du petit vin, l’on ne s’en va pas sur une seule jambe ; il y a là plus d’un motif de prolonger la station ; chacun veut payer son. écot. Trois quarts d’heure s’écoulent, et lorsqu’on se décide à lever le siège, Fontaine, qui avait un peu trop levé le coude, était unpeu plus u · qu’en pointe de gaité ; Dans une telle situation, quel homme garde de la défiance

Fontaine s’applaudit d’avoir trouvé de bons ’vivants ; persuadé ’qu’ils ne saurait mieux faire que de les prendre pour guides, il s’abandonne à eux, et les voilà tous trois engagés dans un Cl1€mlR de traversa Il allait en avan ? avec un des inconnus-, l’autre les suivait Ide prés ; l’obscurité était complète, on voyait à peine à quatre pas ; mais le crime ·a, l ?œil du lynx, .il perce les ’ ténèbres les plus épaisses ; tandis que Fontaine ne s’attend à rien, le bon vivant resté en arrière le vise à la tête et lui assène de son gourdin un coup qui le fait chanceler : surpris, il veut se retourner, un second couple renverse ; au même I instant l’autre brigand, armé d’un poignard, se, précipite su ; lui et la frappe jusqu’à ce qu’il le