Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/145

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En un instant le triage est fait, tout ce qu’il ya de précieux est soigneusement rassemblé dans des paquets : le verrou est tiré, l’on va sortir, Adèle ’ transportée de satisfaction, saute au cou de son amant et l’embrasse ; Bigottier est digne d’elle, elle a admiré son sang-froid ; elle ne peut assez donner d’éloges à l’aplomb ·avec lequel il l’a secondée ; · dans son enthousiasme elle l’embrasse encore, un baiserl en demande un autre, illigottier en donne dix : l’échange est rapide, c’est un feu roulant, ou s’enivre, on s’aba11do1me, on ·s’oublie ; le couple n’es-t plus sur la’terre, il n’y a plus de gendarmes, plus de mouchards, plus de lois, plu side tribunaux, plus de souvenirs, plus de prévisions : l’Amour écarte les périls ; la foudre peut tomber, le plancher s’effondrer, la maison s’écrouler, ·l’univers ·s’engloutir ; le couple ne voit, n’entend rien : et sifmctus illa batur orbzis impavide ferient ruinœt Adele et lligottier ne sont plus- de ce- monde, pour cui la vie n’a plus d’êpines, plus (Paspérités, plus d’amertunie, la vie est un édredon rempli de délices. Cela se comçoit..... mais à Paris les rues ont deux côtés, et il est quelquefois prudent de songer aux inconvénients du vis-à-·vis. La dame dont, ·l’absence causait une sécurité si profonde, n’était pas allée