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Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/319

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et dresse si bien ses batteries, qu’après dix minutes d’entretien, la liquoriste va chercher dans sa chambre un sac contenant sept cent cin-quante francs ; au bout d’un quart d’heure la ’ femme Caron se retire ; à peine est-elle partie, I madame Carlier, qui peut attester le fait puis- · qu’elle vit encore, compte son argent, il lui en manquait la moitié ; la careuse l’avait fascinée à ce point, qu’en sa présence elle avait réelle- · ment vu double. Ce vol m’ayant été dénoncé, au Savoir faire jîen reconnus l’auteur, qui- fut ar- · ’ rêtée, convaincue et condamnée.

Il n’est pas, je crois ; de prestidigitateur qui ’ osât se comparer à la fameuse duchesse dont il est parlé aux tomes premier et second de ces mémoires ; un jour, pendant qu’une boulangëlre ’de la rue Martainville, à Rouen, vériüait avec elle une somme de deux mille francs qu’elle portait dans son tablier ; elle lui en enlevaà peu ’ près la moitié : la boulangère, sentant que son — fardeau s’allégeait, comprit- qu’elle était volée ; elle allait faire arrêter la’duchesse, mais celle-ci ne lui laissa pas le temps de faire une esclandre. Comptez, madame, lui dit-elle, comptez votre argent. » La boulangère compta, et il ne A manquait pas- un écu. Les voleurs et voleuses à