Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/340

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ses’ninomie

l’étranger est toujours placé de manière à pou·Ã voir découvrir les cartes de l’un des joueurs : ’bientôt un coup préparé doit attirer son attention, le compère lui fait remarquer combien la personne a beau jeu ; des paris s’engagent pour et contre, l’étranger est amené à y prendre part ; que l’oi1 le laisse faire, et il est certain d’avoir gagné sur table, il prend lui-même les cartes, et après avoir mis son argent entre les mains de celui avec qui il est venu, ce qui est très naturel, puisque celui-ci est son cointéressé, il joue ; mais par une latalité inconcevable, ’il perd, et voilà les lilous riant, buvant aux dépens du sùwe (du simple), c’est le nom qu’ils donnentà la dupe. Le coup de cartes par lequel ces messieurs se concilient la fortune, est ce qu’on appelle le verre en fleurs.

Un nigaud qui s’était laissé entraîner de la sorte dans un cabaret, voit le coup : « Sacredieu dit-il, s’il était permis ·de parier, je gagerais 25 louis que je ferai le point l » Le pari s’engage, on met au jeu, mais avant de jouer le coup, le sfnve s’écrie : « Un moment, messieurs, n’les bons comptes font les bons amis, » et ° en même temps tirant de sa poche un trébuchet, Je désire, dit-il, voir si vos louis. sont de bon