Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/355

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La botte portée, Paubergiste était encore dans ’ l’incertitude sur la réponse qu’il ferait ; mais ’ bientôt les lingots étaient extraits du petit coffre, et on les étalait à ses regards ; le plus léger de tous était au moins de la valeur de la somme que l’on désirait emprunter, et au lieu d’un on en offrait deux : la garantie était. double du prêt ; on ne pouvait placer son argent avec plus de sécurité, et puis la chance de s’approprier le gage, en cas de non-paiement, n’était pas une mince considération. Ill Dbélâlt donc pas extraordinaire que Paubergiste consentît à faire une opération qui présentait de si brillants avantages. Cependant il pouvait se faire qu’il refusàt ; alors, comme on ne doutait nullement de sa bonne volonté, on le priait de trouver dans Yendroit quelque richard qui voulùt bien délier les’cordons de sa bourse ; plutôt que de recourir.â un orfèvre, on était ’ déterminé à tous les sacrifices. e Ciétait là une tournure délicate pour proposer un intérêt exorbitamment usuraire ; l’auber-giste ne tardait pas à déterrer parmi ses connaissances, un capitaliste obligeant. Le marché se concluait ; · mais, avant de recevoir les écus, , · les voyageurs, fidèles à leur système de délicatesse,