Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/395

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vous en donnerais volontiers, mais je n’ai pas-le sou. —· Que faire ? » Il paraît réfléchir un instant. — « Ecoutez, reprend - il, vous m’avez l’air d’un brave et digne homme 5 ai, m’eu yrapperte à vous, faites- moi une ul avance de quelques centaines de francs, et quand vous voudrez l’obj et, vous me remettrez le surplus ; il estbien entendu que »vous retiendra ; l’intérêt’de la —somme que vous

m’anrez avancée. Par exemple, vous nie laisserez votre adresse. » Rarement une propo-’sîtion de cette nature n’est-pas agréée". Le rqstre séduit parliappàt d’ungain dont il cache l’arrière pensée, vide sa bourse avec plaisir... Si elle n’est pas suffisamment gdrnie, il n’hésite pas à se défaire de sa montre : j’en ai vu qui avaient donné jusqu’aux boucles de leurs souliers. L’arrangement conclu, on se sépare avec promesse de se revoir, bien que des deux côtés ou ait pris la résolution de n’en rien faire. Sur vingt paysans trompés de la sorte, dix-huit au moins, donnent un faux nom et une fausse adresse ; et il n’y a pas lieu de s’en étonner, puisqu’ici avant d’être dupe, il faut d’abord être fripon.

Les ramastiques sont presque tous des juifs, dont les femmes se livrent aussi à ce genre de fi-