Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/81

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c’était un hommeî universel. Depuis la création du monde, il ne —s’est peut-être pas trouvé parmi les voleurs une seule- tête encyclopédique : sauf quelques exceptions, ils sont bien les êtres les plus circonscrits, et par conséquent les moins excentriques que je connaisse. En somme, chacun se borne à cueillir des fruits sur la brancheà laquelle il s’est attaché ; quand la branche ne fournit que médiocrement, on grapille ; quand elle ne fournit plus ; on passe à une autre, mais on n’exploite pas deux branches à la fois ; pente-être ne gagnerait-1 ;-on rien à le faire, puis chaque ’ branche est un monopole, et des monopolistes, quels qu’ils soient, sont trop jaloux de leurs ’ prérogatives pour soufFrir les empiétements. Quelques voleurs pourtant. ont eu Jeux cordes à leur arc ; deux comes à leur arbre, dirait certaine actrice de la Porte Saint-Martin : elle aurait raison, ces privilégiés étaient ordinalreu inent des gens mariés... Le mâle. travaillait de son côté, la femelle de l’autre, ou bien, pour faire une bonne maison, d’un commun accord on opérait la fusion des deux industries. D’espèce à espèce, les voleurs ont de la mom gue, L’escroc, qui est un homme du monde, J méprise le filou ; le filou, qui se borne à esca-x