Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/86

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d’eux frappe aux portes, afin de s’assurer s’il y a quelqu’un. Si l’on ne répond pas c’est bou signe, on se dispose à opérer, et aussitôt pour se mettre en garde contre une surprise, pendant que ·l’on fait sauter la gache, ou jouer le rossignol, un des associés va se poster à l’étage supérieur, et un second à l’étage au-dessous. Tandis que l’on procède à l’ouverture, il peut se faire qu’un locataire monte ou descends, et qu’il soit assez curieux pour s’enquérir de ce que font dans l’escalier des individus qu’il ne connaît pas. Alors on lui répond que l’on va aux lieux d’aisances, ou bien on demande un nom en l’air ; souvent on cherche une blanchisseuse J une garde- malade, un cordonnier, une sage-femme nouvellement en ménagée. Il est à remarquer que, dans ce cas, le voleur in- ’ terrogé balbutie plutôt qu’il ne parle 5 qu’il évite de regarder en face l’interrogateur, et que, pressé de lui livrer passage, afin de faire le plus t de place possible il se range contre le mur en tournant le dos à la rampe.

Une particularité assez étrange, c’est que quand un cambrioleur en renom a adopté un genre de cravatte et de gilet, tous les confrères se modèlent sur lui pour ces deux pièces du vêtement ;