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CHAPITRE VIII.

due, les variations presque infinies des organes, ici très-volumineux et remplissant d’importantes fonctions ; là plus petits et réduits à des usages accessoires ; plus loin encore, presque effacés ou se dissolvant en leurs éléments constitutifs.

Le Principe du balancement est donc né de la considération des organes rudimentaires, et il a, conséquemment, sa source dans le Principe même des connexions, qui seul pouvait appeler de sérieuses études sur ces organes si longtemps négligés. Et en même temps que ces rapports de filiation lient le Principe des connexions à la Loi du balancement des organes, des rapports d’un autre genre les unissent entre eux : l’un est le complément nécessaire de l’autre ; le premier s’attachant à ce qu’il y a de plus fixe et de plus constant dans les organes, et montrant l’unité conservée au milieu de toutes les diversités apparentes ; celle-ci s’appliquant à ces diversités elles-mêmes, et nous révélant, sinon leurs causes, du moins leurs relations de coexistence.

Ainsi, dans la méthode de la Philosophie anatomique, tout se tient, tout s’enchaîne, et même par des liens multiples : liens de correspondance et d’harmonie, résultant du concours de toutes les vues de l’auteur vers un but commun ; liens de filiation qui rattachent l’un quelconque des principes de la détermination des organes aux deux