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CONCORDANCE GÉNÉRALE.

VII.

Telle est, dans son ensemble, la doctrine zoologique de Geoffroy Saint-Hilaire. Nous en avons été l’historien ; nous ne saurions en être le juge : quelques réflexions sur son ensemble, et notre tâche sera terminée.

Le caractère de toute doctrine vraie, c’est la parfaite concordance entre ses diverses parties. Dans un être vivant (nous prenons notre comparaison dans notre sujet même), chaque organe est en raison des autres ; d’où l’harmonie générale de l’être, condition essentielle de sa vie. La science a aussi ses harmonies nécessaires : toute doctrine dont les diverses parties sont en désaccord, ne saurait durer, pas plus que ne saurait vivre l’animal dont nous parlions tout à l’heure. Nous pourrions répéter de ces parties ce que dit Rousseau des organes des êtres vivants : « Il n’y en a pas un qu’on ne puisse, à quelque égard, regarder comme le centre commun de tous les autres, autour duquel ils sont tous ordonnés, en sorte qu’ils sont tous réciproquement fin et moyens, les uns relativement aux autres. »

Ce caractère suprême de la vérité, le voyons-nous briller dans la doctrine zoologique de Geoffroy Saint-Hilaire ? Nos lecteurs ont pu répondre déjà. Qu’ils nous permettent cependant de compléter leur réponse.