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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/29

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son agonie, sa chambre fut toujours remplie de personnes de tout rang, qui venaient la voir encore, et s’édifier aux derniers moments de cette pauvre servante, dont la piété sincère et l’humilité, inspiraient généralement une profonde vénération. Enfin, le 24 octobre 1671, entre midi et une heure, la bonne Armelle s’éteignit doucement, et rendit son âme à Dieu.

§. 15.

Dès que la nouvelle s’en fut répandue dans la ville, on accourut de toutes parts, avec respect, afin de contempler encore ses restes mortels. Chacun désirait posséder quelque chose d’elle, comme un souvenir, et la plus grande partie de ses chétifs effets, fut ainsi emportée par ceux qui purent les obtenir. Il n’était personne qui ne fît l’éloge de cette humble servante, à laquelle son maître surtout rendait un touchant témoignage. La perte de la bonne Armelle fut aussi sensible à son cœur, que l’eût été celle d’un de ses enfants. Il lui fit rendre les derniers devoirs, comme à sa propre fille. Il arrosa