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§. 3.

Chaque matin en m’éveillant, disait-elle, je me jetais dans les bras de Dieu, qui est Amour et Charité, comme un enfant, dans les bras de son père. Je me levais pour le servir ; je faisais tout mon travail pour lui plaire. Quand j’avais le temps de prier, je me mettais à genoux en sa présence, et je lui parlais comme si j’avais pu le voir de mes yeux. Je m’abandonnais à lui sans réserve ; je le priais d’accomplir en moi sa volonté tout entière, et je le suppliais de ne pas permettre que je me rendisse coupable de la moindre désobéissance envers lui, pendant le cours de la journée.

§. 4.

Je m’occupais de lui et de ses divines louanges, autant qu’il m’était possible, et autant que mes occupations me le permettaient. Mais le plus souvent je ne trouvais pas assez de temps dans toute la journée, pour réciter Notre Père. J’aimais autant