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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/41

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disais : Ô mon Dieu ! pourquoi ne suis-je pas aussi disposée et aussi docile à me laisser fléchir et guider par les mouvements et les attraits de ton Saint-Esprit ? Ah ! fais-moi la grâce, je t’en prie, de ne jamais outrepasser les bornes que m’impose ta volonté adorable.

§. 18.

Les poissons qui nageaient et se récréaient au milieu des eaux, m’apprenaient à me plonger de la même manière et à me restaurer sans cesse dans l’amour de Dieu.

§. 19.

Quand je voyais le laboureur, cultivant la terre et l’ensemençant, il me semblait voir mon Sauveur, qui, pendant le temps de sa vie terrestre, essuya tant de sueurs, de peines et de travaux, pour cultiver notre âme et pour y répandre la semence céleste de la divine charité. Il ne se lassait point, quoiqu’il se trouvât si peu de bonne terre pour porter du fruit. En pensant qu’il y a si peu d’âmes disposées à l’aimer et à garder