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§. 22.

Les créatures, continuait la bonne Armelle, ne contribuaient pas seulement à mon instruction : je voyais, en outre, que Dieu, dans sa bonté infinie les avait toutes créées pour mon service, et que par elle et par leur moyen, il ne cessait de me faire du bien ; de sorte que j’apercevais clairement, que c’était Dieu même, qui se servait d’elles pour me rendre tous les services que j’en retirais.

§. 23.

Aussi, je lui attribuais tout, et je disais en moi-même : Si ma maîtresse m’envoyait chez quelqu’un pour lui porter un présent de sa part, la personne qui recevrait ce présent ne m’aurait aucune obligation, et ne serait tenue à aucune reconnaissance envers moi ; mais elle le serait envers ma maîtresse, qui lui aurait envoyé présent. C’est ainsi que tout le bien que les créatures me font, ne vient pas d’elles, mais de Dieu, mon bien-aimé, qui se sert d’elles, pour me faire du bien.