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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/51

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lui adressait dans les premières années la prière suivante, que le Saint-Esprit lui mettait au cœur et qu’elle prononçait avec une ferveur brûlante : Ô mon bien-aimé Sauveur, Jésus crucifié ! qui a pu te porter à souffrir pour moi une mort si cruelle ? Mon Jésus ! fais-moi la grâce, je t’en prie, de m’apprendre à renoncer à moi-même, et d’avoir part à tes saintes souffrances. Les clous ont percé tes pieds et tes mains ; une lance a déchiré ton côté ; ton sang a bouillonné au dedans de toi par la force de l’angoisse : Oh ! puissé-je apprendre à supporter, comme toi, sans me plaindre, d’aussi grandes douleurs ! Demeure en moi, Seigneur ; fais que je demeure en toi, et que je meure après une sainte agonie comme la tienne. Ô mon Jésus ! accorde-moi la grâce de souffrir et de mourir par amour pour toi, et pénétrée de repentance et de douleur, à cause de tous mes péchés.

§. 32.

Ce recours qu’elle avait continuellement à son Sauveur bien-aimé, lui donnait la force