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son âme au Seigneur, en se promenant dans la campagne, et évitait ainsi les vaines conversations et les mauvais exemples de plusieurs de ses voisins, qui ne vivaient point selon Dieu. La mère de la bonne Armelle partageait les sentiments de son mari, et cherchait à les entretenir.

Dieu bénit leur mariage, et leur donna six enfants : la bonne Armelle, puis une seconde fille et encore quatre fils.

§. 2.

On put remarquer de bonne heure dans la jeune Armelle, que la grâce de Dieu agissait avec puissance dans son cœur. Douée d’un caractère excellent, d’un jugement sain, d’une douceur toute particulière, et d’une modestie peu commune, elle se fit chérir de ses parents et de tous ceux qui la connaissaient ; mais surtout de sa tendre mère, qui éprouvait pour elle une affection profonde.

Dès que la petite Armelle fut en état de parler, sa mère lui apprit à réciter Notre Père et quelques autres prières, et l’enfant y trouvait un si grand plaisir, qu’elle n’avait