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I


Quel brûlant et pur arome
Enivre tes bois et tes prés,
Fille, encore altière, de Rome,
Haut debout, contre tes cyprès ?

Moi qui passe, comme une ombre,
Sur ton chemin frayé parmi
L’alignement où chaque tombe
Lève la torche de Midi…

Que t’importe la trève ardente
Où mon cœur épouse l’été ?
Pourtant, n’est-ce, ainsi, que Dante
Immobilisa la Beauté ?