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VEXILLA REGIS




A Tony Froc


Sur la grève que déchire la dent des rocs
Le flux immensément déferle à lourds bouillons,
Et la dune éphémère où tantôt nous foulions
Des algues s’est fondue en eau parmi leurs chocs ;

La masse colossale et sombre d’une mer,
Qu’aiguillonne le fouet des vents hurleurs du nord,
Avec un cri de haine a bondi ; mais l’effort
Rejaillit vers les deux comme un blasphème amer.