Page:Vielé-Griffin - Joies, 1889.djvu/26

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Par la roseraie éclose,
Par la saulée apâlie,
Au bord des viviers, sous l’aurore rose,
Au long des étangs où le roseau plie,
Au son d’une chanson trillée,
Jusqu’à la plaine ensoleillée !

Au cours de la rivière lente
Des herbes traînent vertes ou rousses,
Oscillantes sans secousses,
Au cours de la rivière lente
Des herbes traînent au long des mousses.

Nul bruit qu’un roulement lointain de chariot,
Nulle crainte que d’un rêve interrompu ;
Et nul regret de ce que l’on n’a pu
— Un roulement lointain de chariot —