Page:Vielé-Griffin - L’Amour sacré, 1903.djvu/116

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MARGHETTA

Oh ! vous me torturez ?

PELAGIO

Qu’y puis-je ?

MARGHETTA

Vous mentez, maintenant !

PELAGIO

Que vous ai-je donc dit ?

MARGHETTA

A ne rien dire vous dites pire
Que tout ce que vous diriez, hélas !
Vous dites tout ce qu’on peut rêver,
De terrible et de triste, de noir, de bas !
Vous dites la trahison !
Vous me dites abandonnée…
Ah ! laissez-moi !
Dieu, pourquoi suis-je née ?…

PELAGIO

Pour rêver que vous aimiez, Margarita,