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Page:Vielé-Griffin - L’Amour sacré, 1903.djvu/122

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Je me renie !
Je doute de toutes choses,
Hors de toi seule, Marghetta !
Toi que j’aime…

Pelagio, tu as perdu ! de par Dieu !

MARGHETTA

Et moi, j’étais l’enjeu, sans doute ?
Avec mes pleurs, ma chair, ma douleur et ma joie ?
La belle partie à jouer son cœur !
Que faisais-tu mystère
Du mépris qu’on me doit
En retour de ma honte…
Qui donc n’aura gagné à tout ceci ?
Toi, Giovanni, ta jeune sagesse ;
Pelagio, toi, un cœur ;
Et moi, mon âme.

GIOVANNI

Marghetta !

MARGHETTA

Parlons plus bas !
Le jour est proche : les vains soucis