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Page:Vielé-Griffin - L’Amour sacré, 1903.djvu/129

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Insoupçonné et fort —
Je courberais comme un grappin de bronze
Ma secrète énergie.

L’aube s’en viendrait et l’heure — inattendues ;
Le jour fuirait sans paroles folles — en fête !
Même ce peu dè haine qui rougit aux pommettes
Quand glapit aux feuillets qu’on froisse
Zln conte de honte ;
Même ce peu d’amour qui perle au bord des cils,
Comme une angoisse !
Quand chante aux vieux feuillets la voix des jours moins vils ;
L’effort qui crispe un poing devant l’acte entrevu ;
La malédiction aux lèvres entrouvertes ;
Le cri improféré ; la voix qui répond : Certes /
Et passe,
Quand la pensée altière a nié et dédaigne ;
Le masque d’un sourire sur la lèvre qui saigne…
Rien ne serait de tout ceci, mon âme.

Blanc de silence et de solitude
Le cloître ferait face aux quatre feux du ciel ;
La vie se mêlerait à l’azur, comme une aile,
Comme un peu de fumée…