Page:Vielé-Griffin - L’Amour sacré, 1903.djvu/36

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— Ils t’attendaient sur le bord du marais —
Et chacun va portant
Entre ses mains une âme,
Petite flamme
Qui soudain disparaît
Et reparaît soudain
— Comme si l’on jouait
Tout au long du marais,
Sous le ciel froid d’octobre —
On est venu au-devant d’elle
Sur la route du ciel !

Laissez glisser au pli de votre robe
De beaux crocus couleur de miel

Alors, toute joyeuse,
Elle a chanté comme un avril !
Car la caresse de sa voix pieuse
Tut telle qu’on l’a nommée Eulalie,
La sainte au doux babil,
Aux mots jolis.

Fiettes ! des violettes
Par mille et mille !

Autour de sa chanson vont riant dans leur songe