Page:Viennet - Promenade philosophique au cimetière du père la Chaise.djvu/239

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pour laisser infecter l’air par un cadavre qui n’y peut rien, puisque lame s’en est allée recevoir la récompense ou le châtiment de ses œuvres, et qu’ils ne savent pas plus que moi ce que Dieu en a fait. Ils s’en prennent à une poussière insensible et fétide qui appartient à la terre, que leur devoir est d’y enfouir ; et ils ne voient pas, dans leur maladroit rigorisme, qu’en accoutumant le peuple au spectacle de ces profanations, ils détruisent cette même religion qui lui est si nécessaire. La cour et le ministère furent indignés de leur conduite ; mais cette leçon ne les a point corrigés. Ils ont renouvelé cette scène scandaleuse le jour où un malheureux père de famille, qui les combloit de ses bienfaits, a été tué par l’amant de sa femme ; ils la renouvelleront encore, si l’occasion s’en présente. Le siècle marchera, et ils demeureront stationnaires ; et ils déclameront contre l’esprit du siècle, contre l’instruction du peuple ; ils tonneront contre la philosophie ; ils l’accuseront de prêcher la révolte contre les autels et leurs ministres. Non, la philosophie n’est point l’ennemie du sacerdoce ; elle respecte ceux