Aller au contenu

Page:Viennet - Promenade philosophique au cimetière du père la Chaise.djvu/256

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La gloire de ses lieutenants.
Je ne regrette point son altière puissance ;
Et le ciel m’est témoin que mon indifférence
N’avoit point souhaité son funeste retour.
Si ma muse autrefois a chanté sa vaillance,
Je n’hésitai jamais entre un homme et la France,
Et toujours la patrie eut mon premier amour.
Mais je le voudrois mort au sein de la victoire.
Les peuples sur sa tombe auroient juré la paix.
Des jours de Waterloo l’importune mémoire
N’auroit humilié ni troublé les François.
La France eût recouvré les fils du Béarnois,
Et conservé toute sa gloire.


Après vous avoir entretenue, madame, de ces intérêts si grands, de ces destinées si imposantes, je n’ose vous dire de quel objet frivole je vais maintenant vous entretenir. Descendez de la hauteur où je viens de vous placer, et mettez-vous le plus près possible de la terre ; chassez le souvenir de mes dernières paroles ; rapetissez vos idées ; attendez-vous au contraste le plus extraordinaire, et quand vous aurez disposé votre imagination refroidie à l’apparition d’un atome imperceptible, vous serez étonnée de ne pas être encore à la portée de celui que j’hésite à vous