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Page:Vigier - Davout, maréchal d'empire, Tome 2, 1898.djvu/224

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du ministère de la guerre, pour exécuter les ordres de l’Empereur, dont plusieurs étaient d’une urgence extrême. Pour s’opposer à sa marche, le gouvernement royal avait prescrit des concentrations de troupes qui, des frontières où elles étaient établies, se portaient sur des points de l’intérieur. Sous les Bourbons, leurs relations avec les puissances étrangères rendaient ce mouvement sans danger ; il n’en était pas de même sous l’Empereur. Nos frontières étaient dégarnies, nos places fortes sans défense à la merci de l’étranger, qui pouvait les surprendre brusquement, ou y être introduit par trahison. Il n’y avait donc pas un moment à perdre pour conjurer ce danger. Des mesures furent prises en conséquence ; le duc de Bellune qui était chargé de la formation d’une armée à Châlons-sur-Marne, reçut l’ordre de se rendre à Paris et de remettre son commandement au général Rigaud. Les officiers généraux qui commandaient dans les divisions militaires de la frontière et dans les places, eurent connaissance des événements par le télégraphe et reçurent les instructions les plus précises pour pourvoir à la sûreté du pays, sans que les précautions à prendre pussent avoir l’apparence même d’une reprise d’hostilités. Il fut pourvu au remplacement de ceux qui n’inspiraient pas toute confiance ; leurs successeurs désignés eurent ordre de se rendre immédiatement à leur poste quand ils ne furent pas pris sur les lieux mêmes, et ces mesures s’appliquèrent aussi bien aux ports de l’Océan qu’aux places des frontières de terre.
Des aides de camp du ministre, des officiers intelligents