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je partis en berge avec trois sauvages que le chef avait eu l’obligence de mettre à ma disposition ; à midi, le 16 juin, je mettais pied à terre à la Pointe des Esquimeaux.

Les gens qui m’avaient apperçu d’assez loin étaient accourus sur le rivage où ils dirent une décharge générale de fusils. Le plus beau jour de l’année pour eux est celui de l’arrivée du missionnaire. J’arrivai juste au moment où tous les hommes se préparaient à se disperser pour la pêche de la morue. C’était le moment favorable. Oh ! qu’ils étaient heureux et contents, ces