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FAMILLE CHINOISE

elle sur une large échelle, des industriels faisant profession d’acheter à leurs parents des petites filles qu’ils font élever et revendent ensuite, non sans réaliser un honnête bénéfice.

Le Code pénal chinois, qui a prévu tous les cas possibles d’adultère, est sans pitié pour la femme, petite ou grande, qui trompe son propriétaire, et plein de rigueur pour l’amant. Les peines qu’il édicte varient, selon les espèces, de la bastonnade à la décapitation. Par contre, il est relativement bénin pour le mari complaisant qui tire profit de l’inconduite de sa ou de ses moitiés. Certains mariages ne sont conclus que dans le but d’exploiter fructueusement la beauté de l’épouse ; l’époux sans préjugés a bien plus à redouter le mépris de l’opinion que les sévérités de la loi.

Les cas de répudiation de la femme par le mari sont au nombre de sept : adultère, stérilité, jalousie excessive, bavardage, vol domestique, indocilité, maladies contagieuses ou incurables. Cependant, le divorce n’est point autorisé quand la femme n’a plus de famille qui puisse lui donner asile ni quand le mari est devenu riche après s’être marié pauvre. Pour la femme, hors le cas de consentement mutuel, elle ne peut provoquer la rupture d’une union mal assortie. Ainsi que l’a dit Pan-Noéi-Pan, « si elle a un mari selon son cœur, c’est pour la vie ; si elle a un mari