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FAMILLE ESQUIMALE

Épouse, elle est soumise au plus dur et au plus humiliant des servages. Les travaux les plus pénibles deviennent son lot ; elle les exécute sur un simple regard de son maître. Avant d’entrer dans la tente qu’elle a dressée, elle doit se purifier avec du poil de renne au-dessus d’un petit brasier, et non seulement elle, mais tout ce qu’elle a touché, le siège où elle s’est assise, les traîneaux qu’elle a déchargés. En route, il lui est interdit de passer devant un traîneau et de couper la file ; sous la tente, elle n’a pas le droit de manger avec son mari et ne peut se nourrir que des restes ; il lui est même interdit de faire le tour du foyer en passant devant la porte : une perche y est placée qu’il ne lui est pas permis d’enjamber.

Ces malheureuses sont cependant accessibles à la coquetterie ; elles aiment les verroteries, les morceaux de cuivre, les disques de métal et se font des bijoux avec de tout un peu : débris de quincaillerie, pièces de serrure, batteries de vieux fusils, etc.

Esquimales.

Pour l’allure générale, les Esquimales offrent, avec les Samoyèdes, de très grandes ressemblances, mais la forme de leur crâne leur est absolument propre. C’est une sorte de