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TOUTES LES FEMMES

les mères de porter les jeunes enfants sur leur dos, en leur attachant les pieds sur le côté. Cette disposition particulière permet d’ailleurs à une femme de se reposer, à genoux, assise sur les talons, la pointe des pieds tournée en dedans. Placer les pieds de cette façon en marchant, constitue même le summum de l’élégance.

Les Japonaises du type paysan ressemblent assez à la généralité des Asiatiques d’Extrême-Orient. Leur figure est large et plate ; elles ont le front bas, le nez écrasé entre les pommettes saillantes, les yeux presque droits, la bouche constamment à demi ouverte. Celles du type noble ont la peau plus blanche, la face plus ovale, le front plus haut ; la bouche est mince et surmontée d’un nez aquilin ; la saillie des pommettes est presque nulle ; des paupières sans relief compriment les yeux très petits et les font paraître légèrement obliques. C’est ce dernier type que les poètes ont chanté, que les peintres désireux de flatter l’aristocratie ont reproduit en en exagérant les traits dont ils ont fait les attributs de la parfaite beauté.

Dans l’ensemble, si l’irrégularité des lignes ne satisfait pas toujours pleinement notre regard, la douceur du coup d’œil, jointe au charme du sourire dégage, une grâce séductrice. Il en est qui, pour la fraîcheur du teint, délicatement rosé, pourraient rivaliser