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JAPONAISES

donne au mari le droit de répudier sa femme, presque à son caprice. Moins jalousement surveillées cependant que les Chinoises, les Japonaises peuvent sortir à peu près librement en public ; elles sont traitées avec ménagements et, dans les classes élevées de la nation, elles doivent, en général, à la bonne instruction qu’elles ont acquise comme aux qualités qui leur sont propres, une réelle considération. Ce sont d’excellentes ménagères, de fidèles épouses, des mères pleines de soins attentifs pour leurs enfants qu’elles adorent.

Celles d’entre elles qui ont contracté avec des Européens des unions temporaires ont réussi à les séduire par les prévenances dont elles les entouraient, par les vertus d’ordre, de propreté, de bonne tenue domestiques, grâce auxquelles elles assuraient le confort du ménage.

Les lois anciennes permettaient au père ou au mari d’une fille ou d’une femme de la vendre à leur guise. De récents décrets ont aboli ce droit, mais le père, s’il ne peut plus vendre sa fille, est toujours libre de la louer et il ne s’en prive pas.

Les parents d’une petite fille la louent dès l’âge de douze ou treize ans, pour trois, cinq ou sept années, à un prix qui varie entre 500 et 1 000 francs, aux tenanciers d’un yochiwara. Là, dans un quartier spécial, le long