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FAMILLE INDONÉSIENNE

vent céder, sur ce point, au préjugé général, et prononcer la peine du bannissement contre les jeunes gens qui enfreignent les limites des castes. Par contre, les hommes appartenant aux classes supérieures peuvent, à volonté, prendre des femmes de naissance moins élevée ; la noblesse du père se transmet à ses descendants.

Il y a peu de temps, la barbare coutume du suicide des veuves faisait encore des victimes. La flamme du dernier sutti s’était, depuis vingt ans, éteinte dans l’Inde, que des malheureuses montaient encore, à Bali, sur le bûcher qui consumait le corps de leur époux défunt.

Indonésiennes.

Plus grandes que les Malaises et mieux musclées, les femmes des races purement indonésiennes ont le teint plus clair, le nez plus saillant, le front plus élevé. Leur mâchoire est légèrement prognathe, mais leurs yeux sont parfaitement horizontaux. Les mieux connues d’entre elles sont les Battas ou Battakas de Sumatra et les Dayakes de Bornéo.

Les Battas jouissent d’une civilisation très ancienne qui s’est à peu près parfaitement conservée. Leurs coutu-